McsORGAN Magazin 2020

En tant que jeune médecin assistant, j'ai commandé chez M. R. Wehrlin une Morgan +4, 4 places, conduite à droite, avec des amortisseurs Selectoride. La dernière fois que j'ai vu ce véhicule, c'était il y a environ dix ans dans la région de Vevey. R. Wehrlin était un excellent mécanicien qui, avec sa sœur, a été le représentant de Morgan pour la Suisse pendant de nombreuses années. Je pourrais m'arranger avec lui pour qu'il me donne un rabai si je venais moi-même chercher ma Morgan à l'usine. C'est ainsi que j'ai rencontré Peter Morgan. Lors de la présentation de la +8 avec conduite à droi- te au Salon de Genève, M. Wehrlin et moi-même avons convenu que le véhicule du salon pourrait être repris par moi pour une somme ronde et que tous les frais- d'entretien, les pneus etc. payés par M. Wehrlin se raient réglés en même temps. Il ne m'a jamais envoyé une facture. Le devait être vert ou l'orange, j'ai choisi l'orange. (Note de la rédaction : à l'occasion d'une visite orga- nisée par Toni Weibel 2018 chez notre membre Markus Tanner, Edi a redécouvert «sa» +8 chez Markus. Le cercle se referme et le monde est petit). Le +8 est un véhicule bon enfant. Mais j'ai dû ap- prendre qu'après une courte ligne droite, cette fusée était déjà rapide de 120 à 140 km/h. Dans le manuel d'instructions, il était écrit que lorsque l'on roule vite sur l'autoroute, la pression des pneus devait être por- tée à environ 2,5 bars, ce que j'ai fait lorsque j'ai dû me rendre à Heidelberg pour le travail. Il y avait peu de trafic et, avec une Mercedes puissante, nous avons roulé vers le nord à environ 160 km/h. Parfois, il me laissait aller devant et vice versa. Peut-être qu'après une heure de conduite amicale, la Mercedes derrière moi s'est mise à klaxonner de façon très persistante et il n'a pas fallu longtemps avant qu'il y ait une forte détonation à la +8 . Un des pneus arrière avait écla- té. Grâce à un freinage et une direction sensibles et légers, je me suis arrêté sur l'accotement et le con- ducteur de la Mercedes m'a dit que sa voiture avait été bombardée de petites pièces en caoutchouc. Si je me souviens bien, la même chose est arrivée au salon de l'automobile avec un V8 Jensen. Les pneus Dunlop standard à grande vitesse n'étaient pas à la hauteur. Un nouveau jeu de pneus V10 Kléber Colombe a été donné. Je n'ai jamais gagné autant en moins d'une minute ! EXPÉRIENCES AVEC MES MORGAN Tex t e e t pho t os : Armi ne l l e e t Ed i Hae f l i ge r Lors d'un autre voyage à Madrid, lors d'un dépasse- ment, à environ 60 km/h, juste avant d'arriver à mon hôtel à Limoges, un étrange ronronnement est ap- paru dans l'essieu arrière. Tout l'arrière était enduit d'huile. Quand je me suis penché, j'ai vu que le boîtier du différentiel avait un «rebord» : une partie du dif- férentiel avait tiré à l'arrière. Par la SNCF, ma +8 a été renvoyé à Aesch BL et le voyage s'est poursuivi depuis Périgueux par GS Citroën. Au fait, c'est la seule voiture que je connaisse qui ne passe pas par l'arrière ! Comme les pièces de rechange demandées ne sont jamais arrivées du point de vue actuel, j'ai décidé avec M. Wehrlin de commander une +8 avec boîte à vitesses Rover en 1974. À l'époque, l' usine avait be- soin de trois mois pour terminer une voiture. Comme d'habitude, j'ai pris le +8 à l'usine à la mi-mai 1975. Lorsqu'en 1986, le +8 avec boîte à vitesses Rover et injection est devenu disponible, je l'ai récupéré au Malvern Link comme d'habitude. Mes deux Morgans équipés de boîtes à vitesses Moss ont dû être réparés, car la première et la marche ar- rière ne devaient pratiquement pas être enclenchées. Les petites excursions hors route ne sont absolument pas recommandées. La Morgan injectée avait la carac- téristique dès le départ qu'avec un moteur bien chaud et un plein régime entre 4000 et 5000 tr/min, elle avait certaines pertes de puissance, c'est-à-dire qu'elle ne passait pas complètement. Personne ne pouvait rég- ler ce problème avant que quelqu'un ne prenne la pei- ne de vérifier et de nettoyer les injecteurs. Ils étaient partiellement bouchés ! Il y a quelques années, j'avais aussi trois Morgan Roadster, 3l et 3,7l . Très bonnes voitures, mais com- me d'habitude, elles ont un moteur de taille haute. De cette façon, le bac à huile est proche du sol. Vous courez donc le risque de heurter le fond du carter et d'endommager tout le moteur. C'est ce qui m'est arrivé lorsque j'ai aussi conduit sur un lieu propre et goudronné avant le déjeuner, il y a de nombreuses années. Ma +8 a également touché lé- gèrement le fond avec le carter d'huile. Au déjeuner avec le Morgan Club, un membre nous a dit que ma +8 perdait de l’huile. Depuis lors, les deux +8 ont égale- ment une protection de dessous de caisse comme ma Alfa Romeo Spider 1986 et d'autres Alfas aussi. Ma conclusion en bref : J'ai de bons souvenirs de la conduite de mes Morgans pendant près de 500 000 km.

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